Préserver le paysage
La construction d’une infrastructure constitue intrinsèquement un bouleversement dans le cadre de vie des riverains en venant imposer un nouvel élément structurant de leur cadre de vie. Malgré cela l’autoroute offre, pour ses usagers, une vitrine d’observation unique sur les territoires traversés permettant ainsi une mise en valeur et une découverte, même éphémère des richesses locales.
Consciente de ces enjeux potentiellement contradictoires, ADELAC a conçu une infrastructure dans le double souci permanent de :
Discrétion vis-à-vis des riverains en veillant à intégrer l’autoroute comme élément à part entière d’un paysage naturel préservé
Valorisation des territoires traversés à travers des points de vue exceptionnels, préservés pour les usagers, en direction des grands paysages offerts par les reliefs de Haute Savoie voire au-delà du Jura et des Alpes.
Une autoroute intégrée aux reliefs et à la trame végétale locale
Les 19.6 kilomètres de LIANE se déroulent dans une topographie très marquée, caractéristique des zones de montagnes. Le relief très accidenté des ruisseaux (ou nant) contraste avec des zones de plaines et de côteaux cultivés qui gardent encore quelques traces d'une agriculture bocagère dans laquelle l'élevage occupe, encore aujourd'hui, une place importante malgré une urbanisation toujours plus pressante et consommatrice de surface agricole.
Afin de se fondre dans ces paysages caractéristiques, plusieurs composantes ont été mises en oeuvre par ADELAC.
Travaux de terrassement
Des terrassements adaptés à la morphologie des terrains afin de conférer aux modelés et aux zones de stockage définitif de matériaux des formes naturelles épousant et rappelant les reliefs existants sur les zones concernées.
Zones de stockage
Ainsi, les 4 zones de stockage définitif de matériaux excédentaires sont totalement fondues dans le paysage, faisant ainsi oublier l'empreinte visuelle importante de la phase travaux (cf. la photo plus haut montrant une vue d'ensemble sur les ZME de Morsules et de Montailloux à Présilly).
Au-delà du seul critère paysager, cette intégration aux territoires se traduit par la réappropriation des différents sites par l'activité agricole. Les reconstitutions des cours d'eau en surface de certains dépôts définitifs tendent également à renforcer l'intégration paysagère à travers notamment le développement de leurs ripisylves qui concourent à accentuer le caractère bocager.
Troupeau sur zone de stockage de matériaux dite ZME des Combes (Cruseilles)
Merlons acoustiques
Ce même principe d'intégration visuelle a été déployé, dès que cela s'avérait techniquement possible, pour les merlons acoustiques dont les courbes ont été adoucies en vue de leur conférer un aspect naturel rappelant la topographie locale permettant ainsi de faire "oublier" le passage de l'autoroute.
Merlon de L’Agnellu (Feigères) dont la crête a été adoucie
Relief
La couverture d’une partie de la tranchée du Noiret à Cruseilles permet de masquer l’effet de coupure visuelle pour les riverains et maintient le caractère agricole typique de la zone grâce à la reconstitution d’une prairie cultivée en surface faisant ainsi oublier le passage de l’autoroute.
Pour parfaire l’intégration initiée par les terrassements, un important programme de plantations a été mis en œuvre lors de la construction de l’autoroute avec l’objectif de participer à la reconstitution d’une ambiance bocagère typique des territoires traversés mais en constante régression avant l’arrivée de l’autoroute. À travers notamment, les plantations de vergers et de haies bocagères, les abords de l’autoroute constituent aujourd’hui des éléments à part entière contribuant à l’ambiance bocagère du secteur.
Haies bocagères le long de la route de Follon (Copponex)
Une mise en valeur du patrimoine naturel et architectural
Par sa situation en balcon sur certains secteurs, LIANE offre à ses usagers des points de vue tout à fait exceptionnels et remarquables sur les grands paysages invitant les automobilistes à une découverte des régions avoisinantes. Tantôt le Jura, tantôt le Salève, voire plus au Sud la Mandallaz, ce sont autant de sommets qui constituent la carte postale sans cesse renouvelée des panoramas à travers lesquels s'invite LIANE.
Jolie vue sur le Salève au passage déblai de Mouvis (Neydens)
Panorama sur le Mont Sion et le Salève à gauche - en direction d’Annecy au lieu -dit chez Coquet (Présilly)
Panorama sur la plaine de Copponex - en direction d’Annecy depuis sortie sud du tunnel du Mont Sion (Andilly)
Véritable outil au service des territoires, LIANE invite également ses utilisateurs à partir à la découverte des singularités patrimoniales locales au travers des panneaux d'animation touristique qui ponctuent son trajet.
Le site des ponts de la Caille (Allonzier la Caille) est un site à forte valeur patrimoniale à visiter en quittant l’A41 Nord au niveau du péage d’Allonzier la Caille
A travers le dispositif du 1% paysage, ADELAC a participé financièrement à la préservation d’un patrimoine architectural et paysager d’exception à travers plusieurs dizaines de projets d’envergure qui, sans cette contribution financière conséquente de la part du concessionnaire autoroutier, (enveloppe de l’ordre de 4 millions d’euros) n’auraient certainement jamais pu aboutir. Au titre des principales réalisation de ce programme nous citerons :
Pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine, la restauration de la ferme Mikerne dans le cadre de la création de la Maison du Salève, l’aménagement des Ponts de la Caille ou encore la restauration de l’Église de Présilly et de ses abords.
Au titre de l’amélioration des paysages, les crédits d’ADELAC ont notamment contribué à un important programme, l’enfouissement de réseaux électriques sur 10 communes traversées par l’autoroute ou situées à proximité à savoir les communes de Saint Blaise, Feigères, Andilly, Présilly, Beaumont, Copponex, Cercier, Neydens et Cruseilles.
